le "Petit Bichon" de Claude et Babeth,
la petite fille chérie de Papy,
"l'amour doré" de Mamoune,
la "filleule préférée" de Denis,
l'enfant aimée de tant d'amis,

nous venons te dire bonjour, de la part de tous ceux qui t'aiment,
de la part aussi de tous ceux que TU aimes.
Tu as le coeur si grand que tu disais souvent à table:

"bon appétit, tous les gens du monde entier!"

Non, ce n'est pas un souvenir que je rappelle : tu es si présente, infiniment présente, que nous avons le droit de parler de toi au présent, de TE parler au présent, de t'écouter en silence nous parler au quotidien - plus ou moins fort - selon que nos larmes, parfois secrètes, en brouillent l'émission.
C'est dans la beauté que nous te retrouvons le mieux: en contemplant la mer, la Mer d'Iroise si belle, en regardant les étoiles dans le calme de la nuit, puisque:

"les mots qu'on n'a pas dits sont les fleurs du silence".

C'est par exemple le geste d'une petite fille de 2 ans, Théa, qui la semaine dernière, en ouvrant grand les yeux, a envoyé dans la mer, ici-même, un bisou, et d'un geste gracieux, a dit:

"coucou, Lou Salomé!"

Merci à toi, petite fille en or, pour tout ce que tu sèmes en nos coeurs. Toi, si petite, et infiniment grande, tu fais lever en nous une solidarité, un amour pas seulement senti, mais agi.
Par exemple dans la création de la Donation Lou Salomé, qui veut aider tous les enfants atteints gravement dans leur santé, en créant une atmosphère le plus possible familiale, joyeuse, intelligente et belle, lors de leur hospitalisation.
La générosité individuelle, celle d'un groupe, d'une association, ou de personnes au coeur simple, et même d'enfants d'une classe de CM2 voulant témoigner qu'un "enfant hospitalisé" est avant tout "un enfant", est avant tout "un bouquet d'amour". Ici, je rends hommage au courage et à l'intelligence de Babeth, ta Maman.

Cette générosité, que j'appellerai "un coeur-à-coeur", est un signe visible de ton index tendu vers le meilleur de nous-mêmes : tu suscites en nous de belles choses, car tu nous dis:

"LA VIE EST BELLE!"

Et si parfois, ou souvent, la blessure de nos coeurs est trop vive, tu nous dis avec la sagesse dont tu as fait preuve dans ta vie de chaque jour, rieuse et sérieuse à la fois (quelle plénitude en toi!):

"c'est le temps de vivre l'absence dans la présence",

et non le contraire, qui ne serait qu'illusion...

Avec courage, nous pouvons dire:
Oui, tu es absente de nos yeux, de nos bras,
et en même temps combien PRESENTE en nos vies.
La joie, qui prend sa source dans l'amour, elle, ne peut mourir.
Elle vit pour toujours.

Alors, MERCI à TOI, LOU SALOME,
nous t'aimons,
toi qui "nous aimes tant".

Mamoune, Pointe St-Mathieu, le 8 juillet 2001.